La crise économique générée par les confinements successifs ont fortement impacté le marché des produits de placement. Cependant, les SCPI en ont échappé et sortent même victorieuses, avec un rendement peu ébranlé par la récession – soit d’environ 4% pour 2020. Beaucoup se posent cependant la question sur la tenue de route de ce véhicule de placement sur les prochaines années et ce, si la crise continue. Avant d’aller plus loin, analysons les possibles issues dans un futur proche, ainsi que les conséquences sur le marché des produits de placement.
La crise sera-t-elle encore au rendez-vous pour les prochaines années ?
C’est avant tout la question qu’il faudra se poser, et pourtant, difficile d’y trouver la réponse précise, puisque la solution provient du domaine de la médecine et des recherches scientifiques. C’est en effet le choix sur les mesures liées à la gestion de la pandémie qui ont provoqué ce bouleversement économique.
Quelles conséquences sur le marché des produits de placement ?
Tant qu’il n’y a pas confinement, les activités se maintiendront et l’économie continuera à tourner – au ralenti certes, en raison des lésions provoquées par le premier krach de février-mars 2020. La majorité des produits de placement reposent sur une économie saine. C’est le cas des produits boursiers entre autres. Ainsi, leur marché s’est effondré avec le krach historique susmentionné. D’autres classes d’actifs cependant ont su tenir la route : par exemple les SCPI, les actifs tangibles tels que l’or, l’immobilier, les places de parking, ou encore les terres rares et les forêts.
Les SCPI, indifférentes aux chocs ?
Avec les résultats recueillis, on peut avancer que les SCPI sont demeurées invulnérables à la crise, en particulier celles dont la diversification est bien ancrée. Un prolongement de cette période de récession économique leur serait indifférent, d’autant qu’elles ont, pour la plupart, choisi de signer des baux solides avec des locataires à excellente santé financière. Tant que ces derniers continuent à s’acquitter de leurs loyers, les SCPI pourront verser des dividendes à leurs associés.
Les investisseurs eux aussi soutiennent les SCPI auxquelles ils ont souscrit : par exemple, en devenant client des entreprises locataires et par conséquent, en boostant leur trésorerie.
Le recouvrement des loyers maîtrisé
Même en pleine période de crise, les sociétés de gestion ont pu mettre en place leurs propres dispositifs visant à sécuriser les loyers et à les collecter suivant les meilleures conditions, sans atteinte aux baux signés. Le recouvrement des loyers a été maîtrisé, avec un taux plus que satisfaisant, de plus de 95%.
Des collectes qui reprennent avec la souscription en ligne
Ce sont les collectes qui ont le plus pâti de la crise actuelle, avec une forte baisse vers le milieu du premier semestre. Cette baisse a été due non seulement à l’attentisme des investisseurs, qui souhaitaient analyser le comportement des SCPI en plein cœur de crise, mais aussi par l’impossibilité à se déplacer pour y souscrire, étant confinés. La possibilité d’acheter les parts en ligne n’était pas encore mise au point pour la majorité des SCPI en effet, ce qui a été remédié au cours du second semestre. C’est d’ailleurs pendant cette période restante de l’année que les collectes ont fortement repris, les investisseurs s’étant tournés vers ce nouveau mode de souscription par le biais d’un outil connecté.
Des performances maintenues pour 2020
Les performances en temps prospères sont maintenues pour 2020 ; cependant, comme les SCPI ont toujours mis en garde les investisseurs, « celles passées ne préjugent pas de celles à venir ». Le mieux serait par conséquent de réaliser une analyse SCPI par SCPI et de remonter vers les temps de crise des années passées pour en mesurer la résilience.
